On entend beaucoup parler de la nouvelle procédure relative à l’abandon de poste ! Mais de quoi s’agit-il exactement ?

L’abandon de poste est la situation dans laquelle un salarié est absent de son poste sans apporter de justification à son employeur.

Pour rappel, le salarié dispose habituellement d’un délai de 48 heures pour envoyer son justificatif d’absence. Passé ce laps de temps, si l’employeur n’a pas de nouvelle, il est possible qu’il soit face à un abandon de poste.

En résumé, l’abandon de poste est caractérisé par une absence non justifiée, non autorisée par l’employeur, volontaire et de nature prolongée.

La loi sur le marché du travail, et son décret de mise en application paru au JO le 18 avril 2023, simplifie la procédure à suivre en cas d’abandon de poste. La loi prévoit désormais que le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure de le faire, est présumé démissionnaire.

En clair, au-delà de 48 heures d’absence, l’employeur adresse au salarié une mise en demeure de justifier son absence par lettre recommandée. Le délai minimal laissé au salarié pour justifier son absence et reprendre son poste de travail est de 15 jours calendaires, à compter de la présentation de cette lettre recommandée.

Au-delà de ce délai, faute d’avoir justifié son absence ou repris son poste, le salarié sera présumé démissionnaire avec comme conséquence de n’avoir pas droit aux allocations de l’assurance chômage.

Ci-après le lien vers les questions-réponses du ministère du travail : https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/la-rupture-du-contrat-de-travail/article/questions-reponses-presomption-de-demission-en-cas-d-abandon-de-poste